- dicible
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dicibleadj. Litt. Qui peut être exprimé.⇒DICIBLE, adj.Qui peut être dit ou se dire; exprimable. Nous n'avions rien à nous dire qui fût dicible (ARNOUX, Chiffre, 1926, p. 233) :• Tout ce qui est su, chose, cause ou relation, est déterminable, et par conséquent exprimable et dicible : le je-ne-sais-quoi est quelque chose de déterminable en droit comme tout ce qui est déterminable.JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 35.Rem. Dans un cont. philos., on rencontre le subst. correspondant dicibilité. Qualité de ce qui est dicible. L'usage des signes et la dicibilité de l'être (Philos., Relig., 1957, p. 3804).Prononc. Seule transcr. ds LITTRÉ : di-si-bl'. Étymol. et Hist. Début XVIe s. (LEMAIRE DE BELGES, Plaincte du Désiré, III, 170 ds HUG.), seulement au XVIe s. (ibid.), repris au XIXe s. (Legoarant ds LITTRÉ). Empr. au lat. chrét. dicibilis de même sens; à l'époque mod. dicible est plutôt senti comme anton. de indicible. Fréq. abs. littér. :4.dicible [disibl] adj.ÉTYM. Déb. XVIe; repris XIXe, d'après indicible, plus cour.; du lat. chrét. dicibilis « que l'on peut dire », de dicere. → Dire.❖♦ Littér. Qui peut être dit, exprimé.1 Il n'y a rien d'autre à dire que cela qui n'est pas dicible.Claude Mauriac, le Temps immobile, p. 263.2 (…) rien de dicible rien que le jour mourant jusqu'au noir total (…)S. Beckett, Pour finir encore…, « Immobile », p. 45.3 Ici, dans le lieu clair. Ce n'est plus l'aube,C'est déjà la journée aux dicibles désirsYves Bonnefoy, Poèmes, Hier régnant désert, « Ici, toujours ici », p. 150.4 (…) tout obscène dicible comme tel ne peut plus être le dernier degré de l'obscène : moi-même en le disant, fût-ce à travers le clignotement d'une figure, je suis déjà récupéré.R. Barthes, Fragments d'un discours amoureux, p. 211.❖CONTR. Indicible.
Encyclopédie Universelle. 2012.